Le thon, c'est bon (sauf quand y'en a plus...)

Les cinq grandes organisations mondiales de régulation de la pêche au thon ont entamé lundi à Kobe, dans l'ouest du Japon, leur première réunion conjointe dans le but de s'entendre d'ici vendredi sur un plan d'action pour freiner la surpêche qui menace la survie de l'espèce.

Les participants à cette réunion(représentant 60 pays) sont la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT), la Commission des pêches du centre-ouest de l'océan Pacifique (WCPFC), la Commission des thonidés de l'océan Indien (IOTC), la Commission interaméricaine du thon tropical (IATTC) et la Commission de conservation du thon rouge du sud (CCSBT).

Au programme des pourparlers figurent des mesures pour améliorer l'échange d'informations en matière de pêche illégale et l'examen de la situation de la pêche au thon dans chacun des pays, a précisé un responsable de l'Agence.

Ils parleront donc de : réduire les quotas, étendre les périodes de fermeture de la pêche, renforcement des contrôles de braconnage...

Ces réductions de quotas ont été soutenues par le Japon, dont les 127 millions d'habitants raffolent de poissons et coquillages crus et qui est de très loin le premier consommateur mondial de thon.

"Les discussions au Japon donnent l'occasion pour toutes les nations impliquées d'adopter des positions garantissant des méthodes favorables à la protection du thon et de la vie marine et au bien-être des communautés vivant le long des côtes", a déclaré Simon Cripps, le directeur du programme marin de l'organisation de défense de l'environnement WWF. M. Cripps a estimé que les recommandations des scientifiques aux gouvernements avaient trop longtemps été ignorées. "Une gestion durable des ressources en thon est possible pourvu que la volonté existe", a-t-il plaidé dans un communiqué.

De son côté, Greenpeace a estimé qu'il était "grand temps" que les gouvernements reconnaissent la crise de la pêche au thon, comme celle de nombreuses autres espèces.